« J’ai arrêté l’école après la troisième à cause de problèmes familiaux. Je suis maman d’un enfant de six ans. Je m’en occupe seule. Ma cousine nous a accueillis à Troyes parce que je ne trouvais pas d’appartement à Rennes, où je vivais auparavant. Après deux semaines chez elle, j’ai trouvé un logement. J’ai d’abord passé du temps chez moi, pendant presque deux ans, sans formation et sans travail. Je m’occupais de mon fils avant et après l’école. J’étais inquiète, je me demandais comment j’allais faire pour nourrir mon enfant, si je ne trouvais pas de formation. J’ai d’abord été aidée par la Mission locale, mais je restais aussi beaucoup chez moi la journée. J’ai déjà travaillé comme aide à domicile, dans le prêtà-porter, mais ce que j’aime vraiment, c’est la décoration. Je suis entrée à l’École de la 2e Chance (E2C) fin août et j’en suis sortie en mars. Quand je suis arrivée à l’E2C, j’ai fait mon premier stage dans la peinture. Je me suis dit que c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Depuis toujours, je décore les appartements de mes amis. J’ai fait un deuxième stage dans la vente, chez Le Coq Sportif, et cela n’a fait que confirmer mon envie de retourner dans la peinture. Avant l’E2C, je n’avais pas confiance en moi. Ma référente m’a aidée. Elle m’accompagnait, tous les jours. Elle ne m’a jamais lâchée. En ce moment, je prépare un diplôme de peintre en bâtiment dans un centre de formation pour apprentis. C’est un BEP et je le fais en apprentissage dans le groupe Charrier, à Troyes.

Y SCHOOLS a une place majeure et centrale dans le paysage de l’enseignement supérieur à Troyes. C’est le fruit d’une stratégie au long cours depuis vingt-cinq ans, menée par un directeur général – Francis Bécard – agile, créatif, dynamique et à l’écoute du marché. Grâce à cela, Y SCHOOLS a réussi à se positionner dans le secteur concurrentiel des grandes écoles de commerce, notamment, en se remettant régulièrement en question. Je suis maire de Troyes depuis vingt-cinq ans également. J’ai œuvré à faire en sorte que nous tournions le dos à une époque d’eŠondrement industriel. Nous perdions 1 000 emplois par an. Les jeunes partaient à Reims, Dijon ou Paris. Troyes comptait 1 500 étudiants. Ils sont 12 000 aujourd’hui. En développant une oŠre de formation moderne et adaptée, Y SCHOOLS a contribué à cela, à côté des autres acteurs présents sur le territoire. C’est un groupe d’écoles original, qui a permis à une École Supérieure de Design de qualité, mais isolée, de se rapprocher d’une école de management répondant à tous les critères d’excellence. Sachant que le design est présent en amont de toute démarche industrielle, c’est très pertinent. Avec l’École Supérieure de Tourisme, les formations en alternance de Pigier, ou l’École de la 2e Chance, qui a une dimension sociale forte, Y SCHOOLS a créé tout un écosystème. Le groupe a joué un rôle dans l’enracinement des jeunes, qui peuvent rester ou venir étudier dans cette ville de province très agréable. Il est souhaitable que l’enracinement dans le territoire se poursuive pour Y SCHOOLS. Que le groupe garde son indépendance ! Les diplômés peuvent être fiers de leurs écoles.

«Après un bac littéraire, j’ai choisi l’École Internationale du Management et de l’Entrepreneuriat, à Yaoundé – où je vis chez mes parents –, pour faire du management. Je suis en deuxième année de bachelor et je viens de créer ma propre entreprise. Je vends du matériel électronique. Depuis le début de mes études, j’ai notamment appris à utiliser des techniques de marketing pour susciter l’intérêt des clients et devenir plus proche d’eux. En cours, théorie et pratique sont très liées. Des chefs d’entreprises interviennent parfois et nous avons le temps de leur poser des questions, car nous sommes moins de 40 étudiants par classe. Ma formation me sert dans l’entrepreneuriat. En fait, cette école te change ! Dès que tu y es entré, tu deviens une personne autonome, qui entreprend. Pour certains, comme moi, cela va vouloir dire créer ton business. Pour d’autres, cela signifie être capable de se vendre soi-même pour devenir salarié. Lors de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2022, j’ai rencontré des anciens étudiants. Certains occupent des postes à la direction des aŠaires financières ou des ressources humaines dans des entreprises, en France ou ailleurs. Mes études sont aussi tournées vers l’international. Les Camerounais représentent environ un tiers de nos enseignants. D’autres viennent de France, du Sénégal, d’Italie... C’est un bain culturel ! Mon projet est de monter ma propre entreprise dans l’e-commerce et de développer une activité partout dans le monde. Je serai fier que le siège de ma multinationale soit au Cameroun !

La particularité la plus importante de Y SCHOOLS, c’est le lien très étroit entre ce groupe d’écoles et le territoire. Cette synergie avec une mairie, une agglomération, un département, une région, des parlementaires, cette co-construction totale et permanente entre développement du territoire et développement de Y SCHOOLS, on ne la trouve nulle part ailleurs ! Cela crée évidemment de l’e«cacité. Les formations sont construites au plus près des besoins du terrain. Il y a une porosité, une réflexion croisée, entre le monde académique, socio-économique, et le monde politique. C’est notamment grâce à cela que ce groupe d’écoles a pu se positionner très tôt sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Depuis quelques années, il en est beaucoup question partout. Cela existe depuis toujours chez Y SCHOOLS. Sur un territoire comme celui de Y SCHOOLS, il n’y avait pas d’autre choix que de miser sur «Y SCHOOLS a le service public chevillé au corps » ANNE-SOPHIE BARTHEZ DIRECTRICE GÉNÉRALE ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET INSERTION PROFESSIONNELLE AU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE l’enseignement supérieur et la recherche et de se positionner de manière originale et disruptive. Il y a eu, à la tête de l’école, la prise de conscience qu’il n’y avait pas d’autre choix que d’être culotté. Avoir du culot n’est pas si facile. Il faut du courage. Il faut une constance. Il y a ici un côté pionnier, entrepreneurial, et, sans doute, quelque chose de l’ordre de l’esprit du challenger. Cela tient aussi à la rencontre entre une volonté politique et une volonté d’un écosystème d’établissements d’enseignement supérieur, et à la présence de femmes et d’hommes très engagés au sein du groupe comme des collectivités. Et c’est su«samment fort et ancré pour que cela survive à ceux qui sont aux manettes du groupe comme des territoires. Ici, il n’y a pas de retour en arrière possible. Avec la qualification EESPIG (Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général), Y SCHOOLS est entré dans le “club” des établissements TÉMOIGNAGE 8 d’enseignement supérieur qui ont le service public chevillé au corps et qui cherchent à éduquer le plus grand nombre, le mieux possible, y compris en étant des établissements privés. La politique sociale est l’un des critères pour devenir EESPIG. Y SCHOOLS a fait un choix très audacieux, avant tous les autres, en développant des Écoles de la 2e Chance pour accueillir des publics divers. Grâce à ce label, ce groupe d’écoles est immédiatement identifié par l’université comme un partenaire sérieux et enviable. Je vois peu d’autres exemples de groupes privés et d’écoles privées qui se sont fondus dans le paysage de l’enseignement supérieur, aux côtés des universités, comme Y SCHOOLS. Cela signifie notamment que la recherche, qui est très forte dans le public, va pouvoir bénéficier au privé. Il est important que tout le monde sache que la qualification EESPIG est un gage de sérieux. Il n’est pas su«samment connu du grand public. Nous allons y travailler en communiquant à ce sujet. Peu de gens comprennent également que la complémentarité dans les oŠres de formation entre universités et écoles, entre public et privé, est un enjeu majeur en France. Nous devons organiser ensemble, partout, une oŠre permettant d’accueillir des jeunes qui n’ont pas tous les mêmes profils et les mêmes objectifs.